NOTRE TRAVAIL

 

Notre travail du sol

 

Le travail du sol en viticulture a plusieurs objectifs :

  • Décompacter les sols, favoriser leur aération, la pénétration des eaux de pluie et la rétention de l’humidité du sol ;
  • Favoriser l’enfouissement et la décomposition des déchets et des amendements organiques ;
  • Lutter contre la concurrence des adventices en période estivale ;
  • Réguler la vigueur de la vigne en évitant un enracinement trop superficiel ;
  • Protéger la vigne contre les gels hivernaux par le buttage des pieds au-dessus du point de greffe.

Nos vignes sont labourées à la charrue vigneronne et certaines parcelles sont enherbées sur le milieu du rang. Les interventions culturales peuvent difficilement se planifier : elles doivent être réalisées en fonction de l’état du sol, et donc de la météorologie. Ainsi, nous avons installé une station météo sur le vignoble afin de nous permettre de pratiquer une
« viticulture raisonnée ». Notre travail au quotidien de la terre et de la vigne pour une démarche environnementale optimisée, limitant au strict minimum nos impacts sur la faune et la flore de notre propriété, a permis d’obtenir le label Haute Valeur Environnementale de niveau III, en juillet 2019.

Notre travail sur la plante

 

L’automne et l’hiver sont des temps de repos pour la vigne qui vient de donner ses fruits. Nous prenons ce temps de répit pour entretenir les abords du vignoble, ainsi que la « structure » de celui-ci (piquets, fils, ceps à changer, amarres). Il faut aussi que nous préparions la vigne à la future montée de sève en coupant les bois (sarments), puis en les pliant pour reformer le palissage.

Le Château Haut-Plantade offre ses sarments de vigne !
N’hésitez pas à venir les ramasser dans nos rangs de vigne pour vos futures grillades !

Au printemps, la sève remonte dans les bois. C’est le moment de la naissance des bourgeons qui vont donner de nouveaux sarments fructifères, puis viennent les feuilles, et enfin les fleurs qui formeront les grappes de raisin.

Avec la chaleur, la vigne pousse rapidement ; il faut la canaliser avec les fils releveurs afin de la redresser (levage et redressage). L‘ébourgeonnage, le dédoublage (suppression des « doubles » – pousses issues des contre-bourgeons), l’épamprage (suppression des gourmands), l’effeuillage (suppression des feuilles dans la zone des grappes), les vendanges vertes (éclaircir les grappes pour gagner en qualité), s’effectuent manuellement, ainsi que la cueillette des raisins.

Les vendanges des Blancs

Moment convivial au Château, les vendanges de blanc se font dès maturité parfaite des baies issues de deux cépages (Sauvignon blanc et Sémillon), en général dans la première quinzaine de septembre. La cueillette des raisins se fait délicatement : les grappes sont déposées dans des cagettes de petit volume (15 kg) pour éviter leur entassement et garder les baies intactes jusqu’au cuvier.

 

Les vendanges des Rouges

Deux cépages rouges (Merlot et Cabernet Sauvignon) constituent notre encépagement, mais ils ne parviennent pas à maturité en même temps. La récolte des rouges commencent avec les merlots vers la fin septembre, puis se poursuit quelques semaines plus tard avec les cabernets. Comme les raisins blancs, nous recherchons la maturité parfaite de nos baies pour lancer la récolte.

Après séparation des grains dans l’érafloir, une phase de tri s’opère pendant laquelle nous enlevons les corps étrangers, les végétaux, les baies immatures et les baies visiblement abîmées, pour ne garder que les baies à maturité. Après cette opération, on procède à un foulage léger avant le remplissage des cuves.

La vinification en blanc

L’élaboration des vins blancs est, en général, plus délicate que celle des vins rouges, car la matière première est plus sensible à l’oxydation. Ainsi, la vinification des vins blancs se différencie de celle des vins rouges car on ne recherche pas le contact entre la partie solide de la vendange (peau, pépins) et le jus qui en découle. L’extraction du jus se fait donc avec le maximum de soin en faisant appel à l’égouttage (séparation du jus des matières solides) permettant la macération pelliculaire, puis au pressurage « mesuré » par pressoir pneumatique.

A la sortie du pressoir, les jus sont troubles. Ils sont donc envoyés en cuves pour être débourbés, c’est-à-dire débarrassés de leurs particules après que ces dernières se soient déposées par addition de froid. Une fois débourbés, les moûts sont mis en barriques et en cuves pour une fermentation à basse température.

Après la fermentation, nous pratiquons le bâtonnage sur lies favorisant les échanges entre les lies et son vin. L’intérêt de cette technique ancestrale est de développer l’autolyse des levures permettant de donner plus de corps et de gras au vin, tout en favorisant le développement d’arômes fins et complexes.

Élevage pendant 10 mois :

  • 30% en barriques neuves,
  • 30% en barriques d’un vin,
  • 40% en cuve inox.

La vinification en rouge

Après la mise en cuve, la température est descendue à 6°C. La cuve est sous gaz carbonique (CO2) pour éviter tout départ en fermentation (pré-fermentation à froid) et ceci durant quelques jours. Cette opération permet aux différents composants du raisin (peau, pépins, jus) d’apporter couleurs et arômes ; les vins sont ainsi plus structurés et ronds, les tanins moins durs.

La fermentation alcoolique qui suit se déroule à une température de 25-30°C, ponctuée de remontages quotidiens pendant environ trois semaines. Cette macération du moût, puis du vin, est contrôlée régulièrement, goûtée et analysée par un laboratoire œnologique conseil pour en suivre l’évolution.

Ce millésime sera entièrement logé entre 12 et 16 mois (selon les millésimes) en barriques de chêne français dont 1/3 renouvelé chaque année. Durant cette période d’élevage en barriques, des soutirages sont réalisés tous les quatre mois.

Avant la mise en bouteille au Château, les rouges seront collés aux blancs d’œufs selon la tradition antique. Peu à pas de filtration.